Les grandes surfaces et leurs linéaires de surgelés et produits frais, les laboratoires pharmaceutiques et leurs stocks de vaccins, l’industrie agroalimentaire et ses stocks de denrées : la bonne marche de ces entreprises dépend grandement de la sécurité de la chaîne du froid.
Pannes et variations sont redoutées et les températures très attentivement surveillées. La simple défaillance d’un réfrigérateur dans un hypermarché peut coûter des dizaines de milliers d’euros en une nuit. Sur un site de production pharmaceutique, une coupure du système de refroidissement peut avoir des conséquences graves pour la santé publique.
Frigos sous surveillance
Lorsque les salariés des entreprises sont présents, ils assurent eux-mêmes la surveillance des appareils frigorifiques soit par contrôle manuel soit par le biais de systèmes d’alarmes reliés aux personnes responsables sur place.
De même, lors d’une expédition, les produits qui doivent rester frais sont contrôlés grâce aux systèmes d’alarme reliés aux thermomètres installés dans les camions, par exemple.
La problématique de la chaîne du froid se pose surtout la nuit, les weekends et globalement pendant les périodes de fermeture des entreprises.
Compte tenu des enjeux financiers et des responsabilités, les assureurs exigent la plupart du temps que les systèmes d’alarmes reliés aux équipements frigorifiques soient raccordés à une station de télésurveillance, explique Jean-Philippe Auvin, PDG de la société Avitech, partenaire installateur de Securitas. Il vaut mieux alors se tourner vers des entreprises certifiées selon les règles de l'assemblée plénière des sociétés d'assurances dommages (APSAD), notamment les référentiels APSAD R81 et R31 pour l’installateur des systèmes, et la certification APSAD P3 pour la station de télésurveillance.
Les maillons de la chaîne
Plusieurs métiers concourent à sécuriser la chaîne du froid. Le frigoriste, l’installateur des systèmes d’alarme et le télésurveilleur. Chacun est un maillon essentiel dans la surveillance des équipements frigorifiques.
Lorsque le frigoriste termine la pose des appareils, il met à disposition de l’installateur de systèmes d’alarme au moins deux contacts : un contact de défaut et un contact d’alarme. Autrement dit, un signal de panne et un signal d’anomalie, indique Jean-Philippe Auvin. L’installateur raccorde les câbles à la centrale d’alarme, laquelle transmet les alertes à la société de télésurveillance choisie par le client. Les opérateurs de télésurveillance reçoivent les alarmes avec le nom du site concerné, l’appareil en cause et la nature du problème.
Il peut s’agir d’une variation de température positive ou négative, ou d’un défaut de froid positif ou négatif. Le télésurveilleur prend alors les mesures d’intervention ou de conservation correspondant aux consignes de son client.
Qui surveille l’alarme ?
Pour une sécurité parfaite de la chaîne du froid, la question se pose de la fiabilité du système d’alerte. Comment être sûr que le système lui-même fonctionne ? Qu’il détecte correctement les anomalies ?
Le télésurveilleur ne reçoit pas seulement les signaux de défaut des installations, répond Jean-Philippe Auvin. La centrale d’alarme envoie également des signaux concernant son propre statut. Une coupure de courant, un problème d’alimentation et même une absence de réponse à un test cyclique seront remontés au télésurveilleur qui, là encore, mettra en application les mesures validées par son client.
Sources : wikipedia.org, Securitas, avitech-alarmes.fr.
