Pouvez-vous présenter le GPMSE en quelques mots ?
Patrick Lanzafarme : Le GPMSE est le syndicat professionnel qui défend les intérêts de toute la chaîne de valeur de la sécurité électronique, des TPE-PME aux grandes entreprises d’installation d’équipements électroniques, de télésurveillance et de maintenance. En juillet 2021, le GPMSE s’est réorganisé en trois pôles d’expertise : le pôle télésurveillance, le pôle installation et le pôle technologies numériques et innovations (voir l’interview de Laurent Zaffran, qui pilote ce pôle avec Clément Vuibert). La force du Groupement est de représenter la quasi-totalité des acteurs reconnus de la sécurité électronique, soit près de 10 % du secteur de la sécurité privée.
Quelles sont les principales missions du GPMSE ?
P.L. : Nos missions sont multiples. Nous effectuons une veille, à la fois normative et réglementaire mais aussi technologique. Nous sommes également un lieu d’échange. Nous participons à des groupes de travail pour faire évoluer la profession. Avec les autres syndicats professionnels, nous négocions les accords de branche. Nous jouons un rôle de passerelle auprès de l’État pour faire entendre la voix des acteurs du secteur sur des sujets complexes, comme durant la crise sanitaire. Face à la pénurie de puces électroniques, nous sommes aussi en relation étroite avec les constructeurs. Nous apportons également à nos adhérents des conseils juridiques ou sociaux. Nous les tenons informés via le site web (en cours de refonte) et une newsletter mensuelle.
Quels sont les prochains enjeux du GPMSE ?
P.L. : Nous allons poursuivre notre réorganisation pour renforcer notre visibilité. Avec le pôle technologies numériques et innovations, nous allons mettre en place des relations privilégiées avec les universités et les instituts de recherche appliquée. Nous voulons aussi identifier des start-up qui proposent des outils et des produits innovants. Nous allons accompagner nos adhérents sur l’accélération des mutations technologiques, la formation, les problématiques liées à la cybersécurité, etc.
Dans la perspective des grands événements, comme la Coupe du monde de rugby 2023 et les JO 2024, nous avons intégré les groupes de travail auprès des autorités compétentes. Nous essayons de convaincre l’État que les technologies, notamment associées à l’intelligence artificielle, représentent un levier de sécurité incontournable qui pourrait venir en soutien des 25 000 agents de sécurité nécessaires au contrôle filtrage des stades.
Zoom sur le Pôle innovation du GPMSE
Laurent Zaffran, co-pilote avec Clément Vuibert du Pôle technologies numériques et innovations du GPMSE
Pourquoi le GMPSE a-t-il créé le Pôle technologies numériques et innovations ?
Laurent Zaffran : Le GPMSE doit jouer un rôle de veille technologique afin d'apporter de la valeur ajoutée à tous nos adhérents, dont les TPE-PME qui n'ont pas forcément les moyens ni le temps de surveiller ce qui se passe sur le marché de la sécurité privée. La force d'un syndicat patronal, c'est aussi d'apporter une vision globale transverse, en s'appuyant à la fois sur les experts du métier et les collaborateurs du GPMSE pour réaliser ce travail de veille, de synthèse et d'identification des prochaines évolutions du marché.
Quelles sont les principales missions du Pôle innovation ?
L.Z. : Nous travaillons à identifier de nouvelles technologies au service de la sécurité électronique. Notre mission est également de repérer des start-up innovantes qui proposent des solutions intégrant de l’intelligence artificielle par exemple, et de les faire connaître.
Quels sont les futurs enjeux et les ambitions de ce pôle ?
L.Z. : Lors de l’assemblée générale annuelle du GPMSE, qui réunit tous nos adhérents, nous allons inviter des start-up à venir présenter leurs projets. En fonction des retours de nos adhérents sur la pertinence de leurs propositions par rapport à leurs besoins, nous allons les aider à se développer et à se faire connaître. Une ambition à horizon d’un an serait par ailleurs d’organiser un événement où l’ensemble de ces jeunes pousses pourraient présenter leur savoir à l’ensemble de notre profession. Nous sommes en train de mettre en place un écosystème favorisant l’innovation, en créant des partenariats avec des universités, comme celle de Valenciennes autour d’un projet relatif à l’analyse comportementale ainsi qu’un laboratoire d’expérimentation et de développement.